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Il n'a vécu que 35 ans et des poussières, et son corps malade fut rappelé à la terre de ses origines normandes à Bolbec en Seine maritime, petite ville des environs du Havre. Cette ville qu'il n'aimait pas et à laquelle il préféra toujours Paris.
Jacques Prevel quitte le Havre en ruine en 1942 et abandonne son emploi de fonctionnaire de la ville du Havre pour gagner Paris sous occupation allemande.Il trouve un emploi à la mairie de paris, mais contracte une pneumonie qui menace son existence. Il décide alors, influencé par Arthur Adamov de vivre de sa passion pour la poésie, quitte à ne plus travailler et ne survivre que de sa plume (Adamov lui faisant comprendre qu'on ne pouvait être employé de bureau et poète en m^me temps!). Là, il cherche à se faire publier par les milieux littéraires parisiens et il commence à correspondre avec Antonin Artaud interné à l'asile de Rodez avec lequel il noue un lien particulier.
De cette correspondance va naître une attente pour Jacques Prevel, celle du retour d'antonin Artaud à Paris.
Les amis du poète maudit (Arthur Adamov, Marthe Robert, jean Paulhan) obtiennent sa sortie de l'asile de Rodez le 26 Mai 1946, veille de la première rencontre de Jacques Prevel avec Antonin Artaud.
Cette rencontre sera le début d'une amitié entre les deux poètes jusqu'à la mort d'artaud le 4 mars 1948 à Ivry sur seine.
Puis viendra la lente agonie de Jacques Prevel qui mourra le 27 mai 1951 à l'âge de 35 ans au sanatorium de Sainte Feyre dans la creuse.
Et finalement l'oubli, jusqu'à la réalisation d'un film éponyme en 1993 d'après son journal appelé En compagnie d'Antonin Artaud où Jacques Prevel relate sa vie quotidienne auprès du célèbre poète maudit dans le Paris d'après guerre.